La redoutable efficacité du GITeS
Par Baptiste Vinas
Février 2024
Pour cette nouvelle année 2024, ANews Sécurité s’est intéressé de plus près au Groupement interquartiers de tranquillité et de sûreté (GITeS), à son histoire, à son action quotidienne, à son bilan de 2023 et aux futurs projets menés pour 2024. Grâce à une autorisation d’interview avec Rémi Vincent, Directeur Général du GITeS, nous vous proposons de revenir sur une année remplie de succès pour ce groupement créé en septembre 2018 et situé à Toulouse.
Rémi Vincent représente l’excellence et la rigueur. A l’écoute de ses équipes et décrit comme un véritable leader dans toutes les situations, cet homme à réussi à faire du GITeS une référence.
Un bilan comptable fructueux
Ayant pour vocation la surveillance des résidences dans un objectif de tranquillité et de prévention, le GITeS travaille chaque jour de l’année pour 6 bailleurs sociaux (Patrimoine SA Languedocienne, Groupe des Chalets, La Cité Jardins, ICF Habitat, Mésolia et CDC Habitat) pour un total de 200 à 300 logements surveillés et sécurisés. « Notre force est que nous sommes les seuls en France à tout faire de A à Z. De la pose d’alarme à la protection d’agents assermentés. On ne sous-traite rien, tout nous appartient » précise Rémi Vincent.
En décembre 2023, le groupement interquartiers de tranquillité et de sûreté a réalisé 452 rondes, 181 dispersions de regroupements causant des troubles, évacué 987 individus, est intervenu pour protéger 12 logements vacants et a subi 10 agressions sur leurs agents. Des chiffres impressionnants mais qui ne représentent qu’une infime partie de leur travail sur toute l’année.
En effet, cette année 2023 aura permis de montrer davantage l’importance de ces agents au service des habitants. Le GITeS c’est au total : 5 707 rondes de surveillance, 2 131 dispersions de regroupements causant des troubles, 11 110 individus évacués, 144 interventions de protection sur logements vacants mais 133 agressions sur le personnel… Le Directeur Général précise que « ces actes de violences sont pour la plupart verbales (insultes, menaces de mort) et une dizaine d’entre elles physiques (coups, projectiles) ». Le GITeS souhaite éviter les risques de violences urbaines pouvant mettre en danger leurs agents. La possibilité d’adapter leurs horaires de rondes est par ailleurs prévue.
Des agents exemplaires
Au nombre de 40 dont 30 opérationnels, le groupement interquartiers de tranquillité et de sûreté quadrille tous les soirs de l’année les secteurs. Entre 15 heures et minuit et réparties dans 3 véhicules, ils réalisent en moyenne une trentaine d’évictions pour une quinzaine de résidences surveillées par jour. Assermentés, équipés d’armes de catégorie D et d’une équipe cynophile, rien n’est laissé au hasard, « on est les premiers en France à avoir été assermentés et en moins de 10 mois on a dressé plus de 15 procès-verbaux face à la mécanique sauvage sur les parkings, à des dégradations de biens…) jusqu’à 1500 € parfois. C’est une vraie révolution » nous détaille Rémi Vincent. En coordination avec la police nationale ou la gendarmerie, les individus arrêtés sont immédiatement remis aux officiers de police judiciaires.
Les profils des agents du GITeS sont similaires à ceux de Montpellier ou de Paris. Des anciens membres des forces spéciales composent ces équipes mais aussi d’anciens agents de sécurité privée, d’anciens policiers ou gendarmes. L’objectif est clair pour le Directeur Général : « il faut avoir les meilleurs agents possibles ! ».
Tous sont en capacité d’aider les résidents, de faire une veille technique (ascenseur, skydome, dégradation des portes), de faire cesser les tapages nocturnes et de découvrir des stupéfiants cachés dans les cages d’escaliers. Des hommes multifonctions tels des couteaux suisses efficaces et opérationnels rapidement grâce à des lignes téléphoniques mises en place afin de prévenir ses agents dans les moindres délais.
Pour terminer, Rémi Vincent espère pouvoir convaincre, durant cette nouvelle année 2024, d’autres bailleurs sociaux de faire appel à leurs services (seulement 3 groupements en France avec Paris et rejoint par Montpellier récemment). « On n’a pas l’objectif de faire des bénéfices, seulement d’offrir la meilleure qualité de service » indique-t-il.
Concernant les missions, « elles ne sont pas plus difficiles qu’auparavant mais on constate avec les bailleurs une amélioration de la tranquillité par rapport à 5 ou 6 ans en arrière. Tout le monde a énormément été gagnant dès notre création » termine le Directeur Général du GITeS.
Baptiste VINAS
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