Sécurité : en route pour le continuum – Le Regard d’Éric de Riedmatten
Présenté par Éric de Riedmatten
Janvier 2023
Les vœux du Président Guilmin, réélu Président du GES en novembre 2022, ont montré que le monde de la sécurité privée était prêt pour le continuum ! L’approche des Jeux Olympiques et l’intention de l’État de renforcer les liens entre le public et le privé montrent bien que les efforts ont été accomplis et que l’image des entreprises de sécurité est montée d’un cran. Je vois là le succès de la politique entreprise par le GES qui a toujours clamé haut et fort que la profession devait parler de façon unie. Qu’elle devait faire avancer les entreprises avec un même objectif. Celui de coopérer avec l’État et de gagner sa confiance. La montée en gamme longtemps voulue par le GES se confirme et l’on voit bien que les autorités publiques sont désormais prêtes à confier plus de missions aux entreprises privées afin de soulager la sécurité publique. C’est cela qui est à souligner et je me réjouis de voir que la France fera confiance à ses entreprises de sécurité privée pour apporter sa pierre dans l’organisation des JO 2024. Bravo au GES qui trace son sillon et qui obtient, progrès après progrès, la confiance des ministères chargés du maintien de l’ordre.
Dans ses vœux aux forces vives de la profession Luc Guilmin s’adresse aux 80 000 agents de la sécurité en France. C’est une puissance incontournable et sur laquelle l’État français peut compter à tout moment et dans tous les cas de figures. On le voit bien. La surveillance vidéo passera par le privé. On le voit bien avec la gestion des données, on le verra avec les agents postés aux abords des épreuves sportives. On le verra avec la cérémonie d’ouverture qui ne sera un succès que si les forces de l’ordre privée travaillent main dans la main avec la police et la gendarmerie. Il n’y a aujourd’hui plus d’autres solutions que de lancer puis de renforcer ce continuum de la sécurité et de poursuivre les discussions sur la garantie financière. Il sera essentiel comme le souligne Luc Guilmin de parler de l’indice des coûts, de la formation professionnelle qui va devenir essentielle pour accéder aux marchés publics de la sécurité. Cette formation dont le programme lancé par la CPNEFP pour les 2 ans à venir illustre cette volonté de monter en niveau.
Il apparait enfin que la communication et l’image de la profession sont montées de plusieurs crans en quelques années. Et cela grâce aux innombrables efforts entrepris par la profession. En écoutant Luc Guilmin, j’ai bien compris que la communication était l’un des nouveaux atouts de la profession. Et qu’elle était le début d’un long chemin qui allait profiter à toute la branche. Et là, je dis bravo ! Car cet univers de la sécurité a certes progressé en image mais il doit encore aller plus loin. Il me semble important de donner la parole aux entreprises qui sont sur le terrain et qui vivent les réalités de la violence au quotidien. On le voit : Avec la multiplication des manifestations, des contestations et la montée de la violence, les entreprises de sécurité privée doivent apporter leur regard sur ce qu’elles vivent au quotidien. Ce sera une manière de témoigner de leur utilité et de leur importance lorsqu’elles sont au contact des difficultés du terrain et notamment les agressions verbales et physiques qui doivent être connues du public. Cela pour renforcer encore la légitimité de ces forces vives trop souvent dans l’ombre et dont le métier peut être qualifié de pénible, puisque la pénibilité est au cœur des discussions actuelles.
Il y a enfin le CNAPS, et Luc Guilmin a salué l’arrivée du nouveau directeur David Clavière, ancien directeur de cabinet du préfet de police Didier Lallement.
Au final, je retiendrai une chose, les vœux du GES marquent le coup d’envoi d’une nouvelle conquête. La conquête des pouvoirs publics, de leur confiance, de leur regard, de leur engagement.
Beaucoup d’acteurs font très bien leur métier dit souvent le GES, mais d’autres doivent encore progresser dans le respect des législations et du paiement des cotisations sociales par exemple. Veiller aussi à ne pas banaliser la sous-traitance. C’est sur ces points que l’univers de la sécurité privée sera considérée et respectée. Un sondage publié en 2021 montrait que 62% des français faisaient davantage confiance aux entreprises privées qu’à l’État pour maintenir l’ordre preuve que la sécurité privée sera un atout supplémentaire dans le futur. Oui, les choses avancent dit Luc Guilmin mais il faut encore aller plus loin pour que la sécurité privée gagne le respect des autorités.
Éric de Riedmatten
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