Refus d’obtempérer, la police municipale en première ligne – Le Regard d’Eric de Riedmatten
Présenté par Eric de Riedmatten
Septembre 2024
Que peut-on faire contre les refus d’obtempérer ? … Il y en a plus de 25 000 par an et ils sont de plus en plus graves !
Et désormais le continuum se retrouve en première ligne ! Les agents privés comme les agents des forces publiques sont la proie des trafiquants de drogue qui ne reculent devant rien pour renverser, écraser et fuir malgré les sommations.
J’ai été choqué par les images de ce policier municipal percuté au Chesnay près de Versailles… alors qu’il tentait de s’interposer, au moment même où des enfants sortaient de l’école.
Le maire de cette banlieue calme n’avait jamais vu cela.
Celui qui était encore Ministre de l’intérieur la semaine dernière, Gérald Darmanin a reproduit les mêmes phrases de réconfort en apportant son soutien « indéfectible »au policier municipal…
Des mots… pour rassurer.
Mais rien pour rappeler que l’article 435 1 du code de la sécurité intérieure autorise les agents à se défendre si « La vie du policier est mise en danger ». Ce qui est le cas, la plupart du temps.
Bien sûr, l’affaire Nahel est encore présente dans nos esprits.
Personne n’a envie de revivre ce type de drame et encore moins les émeutes qui ont suivi.
Mais c’est désormais le Continuum de sécurité qui est menacé par les petits caïds de la drogue.
Le problème est que cette montée de violence devient disproportionnée. La vie de ces agents publics et privés n’a plus aucune valeur aux yeux des délinquants.
Il est temps, à mon sens, de donner davantage de moyens au continuum pour se sentir protégé… Le tir ne doit pas se généraliser bien entendu, mais il est urgent de prévoir les formations adéquates comme aux États-Unis où les forces de l’ordre savent mettre un terme à une course folle. Quitte à recourir à des engins blindés comme ce fut le cas dans le Texas en 2023 ! Tout cela se vérifie grâce aux caméras embarquées sur les voitures de police. Course poursuite, sommation, arrestation, extraction du délinquant du véhicule contraint de sortir les mains sur la tête… puis immobilisation par les bracelets et direction la maison d’arrêt. Là-bas, ça ne plaisante pas !
Ces nouveaux moyens auraient surement plus de poids que les simples mots qui se répètent après chaque drame !
Eric de Riedmatten
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