Acteurs de la sécurité : que reste-t-il de Made-in-France ? – Le Regard d’Eric de Riedmatten
Présenté par Eric de Riedmatten
Novembre 2023
Pour cet édito live, Eric de Riedmatten s’est intéressé au made-in-France. Notamment, parce qu’une grande exposition s’est tenue, le week-end dernier, à Paris.
“Quand on parle de productions françaises, on pense aux chaussettes, aux pulls bretons, aux planches à voile, au miel ou aux biscuits normands…
MAIS l’on oublie les grands acteurs de la sécurité qui participent au continuum. Et c’est d’ailleurs un secteur qui a su se protéger pour assurer la souveraineté de la FRANCE dans ce domaine. Et je dis BRAVO !
C’est exactement comme les systèmes de DÉFENSE où la France GARDE PRÉCIEUSEMENT, ses acquis et son savoir-faire. Alors bien sûr, quand on parle des fleurons français de la sécurité : On pense à ATOS… malgré ses soucis actuels On pense à Orange cyberdéfense, Cap Gemini, Steria dont les salariés ont la majorité du capital. MAIS AUSSI à Thales, Airbus Défense.
ET je ne parle pas des sous-traitants et PME qui œuvrent chaque jour au développement des nouvelles technologies de surveillance. Tous ces cabinets conseils, experts en technologies du futur comme ACG Cybersecurity…
SEULEMENT voilà… Le COUT plus élevé des matériels français RESTE un obstacle à leur développement. Et ce qui est vrai pour les produits français de grande consommation se vérifie aussi pour les FLEURONS de la sécurité. On l’a vu lorsque les services de sécurité français ont acheté pour les policiers, des caméras piétons à des fournisseurs étrangers comme MOTOROLA SOLUTIONS.
Au salon du MADE IN France, on apprenait, ce Week-end, que 60% des Français renonçaient à leurs achats tricolores parce que TROP CHERS alors que tout le monde souhaiterait PLUS DE MADE IN France.
C’est tout le problème de notre pays. Les charges, le cout du travail, les impôts de production toujours trop élevés. Voilà un pays qui a toutes les compétences mais qui reste historiquement… un bien mauvais vendeur et ce qui explique le déclin de notre industrie !
En Allemagne, l’industrie c’est 25 % du PIB, en France c’est entre 11 et 12 %
Qui parviendra à inverser la tendance ?”
Directeur de la publication : Michaël Lejard
Chef d’édition : Eric de Riedmatten
Éditeur : Agora Médias, une activité d’Agora Managers Groupe